Je l’avais noté sur le blog de Biblio Manu, donc j’ai profité des vacances pour le lire : C’est L’impasse-temps de Dominique Douay.
Serge Grivat est un auteur de BD très, très terne. Plutôt trouillard, minable jusque dans ses infidélités, vraiment pas un super héros. Et pourtant, c’est à lui que revient, un jour, un drôle de briquet. Un briquet qui ne donne pas de feu, mais permet d’arrêter le temps pour tous, sauf pour lui. Le voilà lâché au milieu d’une ville, d’un monde immobilisé et à sa merci. Tout est à lui, les plus belles boutiques, les meilleurs restaurants, les plus belles femmes. Mais on le sait bien, toute médaille a son revers …
Très intéressant ce court roman. J’ai failli être agacé … Démarrage très bien. Découverte du pouvoir, avec l’effarement qui va avec très bien aussi. Les premières envies pour profiter et enfreindre les premiers tabous, c’est toujours bien, avec parfois une vraie imagination iconoclaste qui fait bien rire.
Et puis à un moment j’ai crains qu’on n’aille que vers une surenchère de plus en plus horrifique et grand-guignol, et juste au moment où j’aurais pu commencer à m’agacer … plaf ça bascule dans du beaucoup plus noir.
Et la fin est très forte. Donc un très belle fable, qui sait gratter là où ça démange, qui joue des clichés sans tomber dedans, qui déstabilise et fait rire jaune. En bref une réussite.
Merci Manu.
Dominique Douay / L’impasse-temps, Les moutons électriques (2014).