J’annonçais il y a peu, qu’un bonheur n’arrive jamais seul et voici donc l’année deux du jubilatoire Transmetropolitan de Warren Ellis et Darick Roberston.
Cette fois c’est du sérieux. Plus question de glandouiller à couvrir les conventions des nouvelles religions ou l’instrumentalisation politique et économique des nouvelles modes. Là, on rentre dans le dur comme on dit. Ce sont les élections aux US. Avec les primaires, le fric, les conventions, les trahisons et toutes les saloperies permises. Bien entendu, Spider Jerusalem ne peut pas encaisser le Président en exercice qu’il a surnommé La Bête, mais Le Sourire, son challenger, vaut-il mieux ? Ce qui est certain, c’est que ça va saigner.
Damned, l’année 1 c’était déjà bon, mais là, avec cette plongée dans le monde de la politique américaine vu par Ellis c’est encore meilleur ! Quelle putain d’énergie, quel patate, quelle méchanceté ! Certes les grincheux vont me dire que c’est exagéré, outré, outrancier même. Mais l’est-ce vraiment tant que ça ? Et pour dénoncer la corruption de tout un système que vaut-il mieux faire ? Ecrire de articles sérieux, documentés et politiquement corrects ou se lâcher, ne rien s’interdire et emporter tout dans un tourbillon de mauvais goût assumé ? Chacun choisira ce qu’il préfère, moi je vote Spider Jerusalem !
Warren Ellis (scénario) et Darick Robertson / Transmetropolitan (année 2) (Transmetropolitan, 1998 à 2000), Vertigo/Urban Comics (2014), traduit de l’anglais par Jérémie Manesse.