Oslo, au mois de novembre. La première neige tombe. Birte Becker disparaît de chez elle dans la nuit, ne laissant pour trace qu’une écharpe rose, offerte par son fils, autour du cou du bonhomme de neige que quelqu’un avait érigé dans le jardin dans le courant de l’après-midi. Quelques jours auparavant, Harry Hole, a reçu une lettre l’informant que le Bonhomme de Neige allait frapper de nouveau. Il s’aperçoit alors que depuis une vingtaine d’années beaucoup trop de femmes, mariées et mères de famille ont disparu, sans laisser de traces, le jour de la première neige …
Avertissement au lecteur : Ce roman est un thriller à l’efficacité redoutable qui risque d’entraîner chez le lecteur certains troubles du comportement : Indifférence à son entourage, surdité partielle, manque d’appétit, perte du sommeil. Ces troubles ne se dissiperont totalement que quelques temps après la lecture de la dernière ligne de la dernière page. La durée des troubles dépend essentiellement de la vitesse de lecture du sujet.
Pendant quelques jours après la fin de la lecture, le sujet peut développer une phobie de la neige, des bonhommes de neige, des carottes et des congélateurs. Il existe également un risque d’hypersensibilité aux bruits et de manies diverses et variées amenant, entre autres, le sujet à vérifier dix fois qu’il a bien refermé portes et fenêtres avant d’aller dormir. Si les symptômes persistent, consulter un médecin, et porter plainte contre la série noire.
En conséquence de quoi, il est fortement recommandé de lire Le bonhomme de neige en ce moment (mois de mai/juin), où la probabilité de chutes de neige est particulièrement faible. Attention quand même, Nesbo est également capable de faire très peur avec une trace de pieds mouillés ou le bruit du vent dans un mobile.
Il semblerait, si l’analyse de votre serviteur est pertinente, qu’à l’avenir Jo Nesbo et Harry Hole puissent être à l’origine d’une phobie particulièrement tenace des moisissures. Car sachez-le, chez Nesbo, les intrigues viennent de loin, se construisent petit à petit, de roman en roman, sans que l’on s’en rende compte. Alors gare, l’enfer futur est certainement déjà là, tapi entre les lignes, attendant son heure.
Jo Nesbo / Le bonhomme de neige (Snømannen, 2007), Série noire (2008). Traduction du norvégien par Alex Fouillet