J’avais laissé passer un Charlie Parker, pas le saxo, le privé de John Connolly. J’ai réparé mon erreur et ai fini par lire L’empreinte des amants.
Charlie Parker c'est vu retirer sa licence de privé, ce qui le cantonne à un boulot de barman. Jusqu'au jour où il décide d'enquêter sur sa propre famille. Quelques temps auparavant Le collectionneur, sinistre personnage qu'il a croisé en des circonstances pénibles lui a suggéré qu'il n'était pas vraiment le fils de ses parents. Et a vaguement parlé de la mort de son père.
Un père flic sans histoires qui, alors que Charlie avait quinze ans, a abattu sans raison apparente deux adolescents avant de se suicider. Charlie décide de fouiller son passé, au risque de mettre à jour des secrets dérangeants. Et de s'attirer les pires ennuis.
Plus on avance dans les aventures de Charlie Parker, plus le côté fantastique est marqué, et plus on approche de sa véritable nature. Cet épisode est particulièrement intime, plus introspection qu'enquête extérieure.
Plus intime, mais avec le même sens de l'intrigue, le même humour, la même qualité d'écriture, la même facilité à mélanger d’une façon qui semble naturelle et évidente enquête policière classique et éléments fantastiques. Et on retrouve toujours avec le même plaisir Angel et Louis, leur humour, leur violence imprévisible.
Bref, si vous voulez un thriller palpitant, bien écrit, avec de vrais personnages et une vraie histoire, sans oublier une belle description de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui, lisez John Connolly.
John Connolly / L’empreinte des amants (The lovers, 2009), Pocket (2011), traduit de l’anglais (Irlande) par Jacques Martichade.