C’est donc comme ça qu’on a élu …
Je divague.
Les classiques ne vieillissent pas. Grâce à la cinémathèque de Toulouse, j’ai revu pour la ?ème fois l’immarcescible (ouah ! C’est grâce à JB Pouy qui m’a traité un jour que je suis allé voir dans le Robert ce que ça veut dire), l’immarcescible donc Guerre des Boutons. Chef d’œuvre cinématographique d’Yves Robert, tiré du non moins chef d’œuvre littéraire de Louis Pergaud (que j’ai dû lire au moins cinq fois à partir du CM1).
La salle était pleine de minots, et de parents et grands-parents enchantés d’avoir une excuse pour revoir le film.
Les gamins adorent, et sortent tous le la salle en chantant « Mon pantalon, est décousu … ». Les parents se marrent (je les ai entendu, et moi-même …
Mais la vision du film, une fois adulte, se révèle bien plus sombre que ce dont je me souvenais enfant. Les adultes sont atroces, avec une mention spéciale à Jean Richard, absolument effrayant, d’une violence explosive impressionnante. Les autres, mis à part l’instit, ne sont pas mal non plus. De Dufilho, Galabru, Tchernia … Violents, alcolos, bas de front …
Intéressant de voir les réactions des enfants d’aujourd’hui, qui ne comprennent pas la violence du film, car elle leur parait inconcevable. Intéressante aussi la réaction d’Ana, 5 ans, choquée que dans la bande, Marie, la seule fille, fasse tout le boulot (ménage, raccommodage …).
Et puis il y a P’tit Gibus, toujours aussi craquant, et des scènes et des dialogues d’anthologie. De l’explication de « couilles molles », à P’tit Gibus buvant sa goutte, en passant par la soûlerie des pères sur le champ, et, bien entendu, l’attaque de l’ennemi dans le plus simple appareil.
A la sortie, personne n’a dit « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ».