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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 22:08

De Victor Gischler j’avais lu, il y a bien longtemps, Poésie à bout portant qui m’avait laissé le souvenir d’un roman bien déjanté, partant dans tous les sens, mais en même temps maîtrisé. C’est pourquoi je me réjouissais de lire Coyote Crossing. J’avais raison, c’est réjouissant.

Gischler

L’Oklahoma, c’est calme. Coyote Crossing, c’est calme pour l’Oklahoma. Vous imaginez aisément que Toby Sawyer, adjoint à mi-temps du shérif de Coyote Crossing n’est ni un Sherlock Holmes ni un inspecteur Harry en puissance. Jusqu’à cette nuit qui commence mal : Alors que son chef lui confie une tâche qui semble à sa portée : surveiller le corps d’un bad boy local qui vient de se faire descendre, Toby ne peut s’empêcher de s’absenter quelques minutes, le temps d’aller conter fleurette, et plus si affinité, à sa maîtresse. Quand il revient, horreur, le cadavre a disparu. Toby se dit que la nuit commence bien mal, il n’imagine pas à quel point ! Moins d’une heure plus tard sa femme l’a quitté lui laissant son bébé sur les bras, il a tué un collègue en lui tranchant le cou avec un hache, et les emmerdes ne font que commencer.


Yeeeeeeeeeeeeepeeeeeeeeeeeeeeeeee !


C’est ça qu’on se dit tout au long de ce roman qui file la patate. On y croise une mémé qui ressemble à Ma Dalton, des gros bras bas de front, une mexicaine au vocabulaire fleuri, des pourris complètement pourris, un bébé craquant, le ciel étoilé de l’Oklahoma, et des bastons, des bagarres, des échanges de coups de feu, de la castagne, des gnons, des poursuites en voiture, des baffes, des balles … Et même, donc, une hache.


Une énergie absolument réjouissante, du culot, et, mine de rien, un sacré savoir-faire parce qu’il en faut pour tenir les rênes d’une histoire qui s’emballe autant sans verser dans le grand n’importe-quoi. Car, et c’est là qu’il est fort, Victor Gischler garde la maîtrise, reste cohérent et tient son histoire d’un bout à l’autre. En nous offrant au passage de beaux portraits de paumés et de loosers comme on les aime dans le polar.


Alors certes, ce n’est pas le grand roman bouleversant de l’année qui va changer votre vie, mais …


Yeeeeeeeeeeeeepeeeeeeeeeeeeeeeeee !


Victor Gischler / Coyote Crossing (The deputy, 2010), Denoel/Sueurs Froides (2013), traduit de l’américain par Frédéric Brument.

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commentaires

N
<br /> J'avais bien aimé Poésie à bout portant : je me rappelle que ça se passait à côté d'une université avec un prof de poésie qui brassait un peu de coke il me semble, et que les gros flinges et les<br /> emmerdes étaient vite apparus...<br /> <br /> <br /> Sinon, le traducteur Frédéric Brument était le directeur de collection "Thriller" aux Editions du Rocher, où il avait édité des Ian Rankin, Jason Starr, Kirk Mitchell, Kent Harrington, des polars<br /> de Dan Simmons, William Lashner et aussi... Bill Pronzini.<br /> <br /> <br /> Et comme c'est lui qui dirige Sueurs froides depuis que Béatrice Duval a pris la tête de Denoël, et qui a donc édité Gishler, Lansdale, et pour cet automne un nouveau Bill Pronzini, "Mademoiselle<br /> Solitude", et en novembre "Black Cocaïne" de Laurent Guillaume. Plutôt pas mal, non ?<br />
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J
<br /> <br /> Pas mal.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Je l'ai dans ma pile à lire. Son premier roman traduit chez nous est la Cage aux Singes qui est bien déjanté aussi. <br /> <br /> <br />  <br />
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J
<br /> <br /> Je l'ai raté celui-là.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> je reporndrai par<br /> <br /> <br /> yeahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh<br /> <br /> <br /> youpi<br /> <br /> <br /> un grand moment d'hilarité et d'actions ce livre<br />
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J
<br /> <br /> On est d'accord.<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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