« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue
alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le coeur d'une superbe journée de printemps. » James
Crumley (Le dernier baiser)
Bibliosurf de l’ami Bernard se lance dans l’édition. Dans l’édition numérique. En commençant modestement (en termes de volume) avec deux nouvelles. Mais en commençant aussi ambitieusement (en termes de qualité), les deux premières nouvelles étant signées Marc Villard et Dominique Manotti. Pas n’importe qui donc.
Pour en savoir plus et éventuellement acheter les nouvelles, il suffit d’aller là, tout est expliqué.
Une période un peu difficile (avec la tête sous l’eau) et un gros bouquin passionnant mais dense (dont je vous parlerai très bientôt) ont ralenti le rythme des billets …
Je profite du calme relatif pour relayer cette demande de Maud :
« Je suis à la recherche de Lumière Noire de Stephen Hunter...j'ai passé des heures sur le net et chez les bouquinistes: introuvable!
Tu peux m'aider ?
Merci d'avance, je lance des appels un peu partout ! »
Voilà, donc si quelqu’un peut l’aider, il suffit de laisser les pistes ici en commentaire.
Tant qu’on est dans les liens. Sir le blog d’AntoineChainas, un bel article sur Jack O’Connell, injustement ignoré comme il l’écrit très bien (bien mieux que moi).
Et pour les hispanophones sur le site de la Gangsterera, vous pourrez trouver une interview de … Dominique Manotti. Et je referme la boucle.
Un petit billet pour signaler cet avis de concours, envoyé par l’équipe des Quais du Polar :
Appel à concours :
PRIX AGOSTINO - CONCOURS DE NOUVELLES 2011 «Juste avant la nuit» Dans le cadre du festival Quais du Polar, qui se tient à Lyon les 25, 26 et 27 mars 2011 est organisé un concours de nouvelles. Chacun peut participer à ce grand concours entièrement libre et gratuit et concourir au prix « Agostino » qui sera remis par le Maire de Lyon le samedi 26 mars 2011, en présence des auteurs invités au festival.
En hommage à Claude Chabrol, nous proposons le titre de l'un de ses films noirs comme fil rouge de cette édition 2011: "Juste avant la nuit". Partez de cette expression, au sens propre ou figuré, et laissez libre cours à votre imagination pour écrire la meilleure nouvelle policière.
Les règles du jeu :
LE FOND : Un polar urbain, mais le polar est un genre généreux et le champ vous est libre de l’intrigue policière au fantastique, du gris au noir le plus noir, du populo le plus crasseux au bobo le plus snob.
LA FORME : A vous de la choisir pour servir votre propos, le soliloque, le dialogue, la lettre plus ou moins ouverte, la lettre plus ou moins anonyme, l’échange de lettres, la scène de théâtre, le chien écrasé cher à la presse...
UNE LONGUEUR : 6000 signes maximum, espaces compris. Indiquez le nombre de signes à la fin de votre nouvelle.
UN TITRE : A vous de le choisir.
UNE DATE LIMITE : Texte obligatoirement dactylographié, envoyé de préférence par e-mail, remis le 1 er mars 2011 au plus tard (affranchissement ou date d'envoi de l'e-mail faisant foi). Les coordonnées de l’auteur avec nom, prénom, date de naissance et adresse doivent impérativement être indiquées.
ADRESSE :
e-mail : nouvelles@quaisdupolar.com
courrier : Quais du Polar, « Concours de nouvelles », 20 rue de Constantine - 69001 Lyon.
Bon courage, bonne inspiration et rendez-vous sur les Quais du polar !
Cela faisait un moment qu’on en entendait parler, ça se précise, le roman à quatre mains DOA / Dominique Manotti est dans la dernière ligne droite et sortira en mars 2011. Il s’appellera L’honorable société.
Avant de reprendre le collier, deux souvenirs de TPS 2010 (il y en aura d’autres plus tard), merci aux photographes qui m’ont très aimablement envoyé ces photos :
Me voici donc en très bonne compagnie avec
Black Jack de la Noirode et Christian Roux
Et avec la dream team hispanique :
De gauche à droite : Carlos Salem, ma pomme, José Carlos Somoza, José Manuel Fajardo, Roselyne de la librairie de la Renaissance et Jéronimo Tristante.
Pour ceux, nombreux, qui aiment le polar ET le jazz, le blog mystère jazz de Paul Maugendre.
Et puis pour changer, et rire pour ne pas pleurer, vous pouvez, encore et toujours, aller sur le site de Maëster. Il fait encore un portrait hurlant de vérité, et commente l’actu à son inimitable façon.
Ca y est, il est sorti ! Quoi ? Le numéro 108 de la revue 813 consacré au TOP 100 des membres de cette vénérable mais dynamique association.
Je ne vais pas faire mon modeste, c’est moi qui avait lancé l’idée. Mais je ne vais pas non plus faire mon malin, je n’ai fait que coordonner les différents intervenants.
Voilà comment c’est parti (je reprends ici le petit texte d’intro du numéro) : « En 2008 sortait Le guide des 100 polars incontournables d’HélèneAmalric chez Librio. Difficile de ne pas être intéressé, ou pour le moins curieux. Pour, ensuite, être frustré. Frustré par l’absence de certains auteurs qu’on considère, nous, comme incontournables, frustrés aussi par le format très succinct de l’ouvrage.
Pour faire passer ma frustration, la solution la plus évidente m’a parue être faire ma propre liste, puis, naturellement, solliciter celles de ceux qui se sont rassemblés en association justement pour défendre cette littérature qui leur tient à cœur, à savoir les membres de 813. ».
Plus de 1000 auteurs ont été cités, vous pouvez avoir une idée des cent gardés en allant là.
Un quarantaine de personnes ont participé à l’élaboration de ce numéro, rédigeant une, deux … ou une dizaine de fiches. L’ami Jeanjean fut de l’aventure. Claude Mesplède aussi, bien entendu. Clémentine Thiebault de Noir comme polar, Corinne et Black Jack de la Noirôde, Julien Védrenne de K-Libre …
Des traducteurs parlent de romanciers qu’ils ont traduit, comme Jean-Paul Gratias avec Robert Bloch, Jean-Jacques Fleury et Francisco Gonzalez Ledesma ou Nathalie Beunat et Dashiell Hammet.
Des universitaires parlent de leur auteur de prédilection, comme George Tyras et Manuel Vazquez Montalban, Sébastien Rutés et Paco Ignacio Taibo II ou Stéfanie Delestré et Jean Amila.
Des auteurs parlent de ceux qu’ils aiment lire, et de ceux qui leur ont donné envie d’écrire, Jérôme Leroy, Magali Duru, Jeanne Desaubry, Max Obione, Marie Vindy, François Guérif, Thomas Bauduret, Dominique Sylvain, Stéphane Michaka … Et puis il y a la foule des passionnés de 813.
Résultat : « Les fiches sont savantes, drôles, émouvantes, admiratives, descriptives, analytiques … Elles sont toujours passionnées. »
Ce numéro a été tiré à plus d’exemplaires que d’habitude. Vous devriez pouvoir le trouver dans certaines librairies et maisons de la presse (ou bien sûr le recevoir si vous faites partie de 813). Sinon, tentez votre chance sur le site de 813.
En espérant qu’il vous plaira et vous donnera des envies de lecture.
Un peu tôt pour faire un bilan, mais juste à temps pour quelques impressions à chaud.
Deuxième édition de TPS donc, débuté jeudi soir, avec une magnifique rencontre avec Somoza et Fajardo. Si le bilan de la suite est globalement positif, et même très positif, j’ai quand même un petit arrière goût de frustration. Commençons donc par ce qui a « moins bien marché », au moins pour moi.
Mis à part la grosse déception de l’absence de Massimo Carlotto (mais ça, ce n’est las faute de personne), une grosse frustration vient du fait que j’ai voulu faire trop de choses. Résultat je n’ai assisté à quasiment aucune table ronde, sauf le début de celle sur le polar italien, et celle sur la série noire que j’ai animée avec Claude Mesplède.
Gros regret donc d’avoir raté celle rassemblant Carlos Salem, José Carlos Somoza, Tito Topin et Pascal Dessaint. Et d’avoir raté le duo Jacques Tardi / Jean Vautrin. Mais ça, c’est mas faute …
Petit regret, il me semble, mais il faudra le confirmer, qu’il y a eu moins de monde que l’an dernier.
Dernier point, je pense qu’il y avait trop d’auteurs, et donc trop d’auteurs que nous n’avons pas pu mettre en valeur, et dont la « seule » activité durant le week-end a été d’attendre le chaland derrière leur stand. Je m’en veux un peu, je nous en veux un peu, de ne pas avoir pu ou su les mettre en valeur … Il faudra qu’on en discute pour l’an prochain.
Et puis il y a tout le plaisir …
Une rencontre a priori difficile à la bibliothèque du CE d’Air France, puisque tout le monde y attendait Massimo Carlotto. Et là, très belle surprise, l’amie Martine avait fait un énorme boulot de préparation, à l’heure du repas, une bonne trentaine de personnes s’étaient déplacées, Giovanni Zuccha, Claude Mesplède et Diana Lama ont « presque » fait oublier l’absence de maestro, les gens étaient intéressés, participaient … Un bonheur.
A 17h00, une autre partie de plaisir la présentation de Jean-Hugues Oppel dans une bibliothèque toulousaine. Là aussi gros travail de préparation des bibliothécaires, du monde, grands et petits, des gens intéressés, qui connaissaient ses livres, et le grand JH en pleine forme. Conteur, bateleur, charmeur … Il a tenu l’auditoire dans sa main pendant une heure et demie. Et nous a même révélé le secret de fabrication des plus grands cinéastes américains, et même de certains présidents français … l’effet Gros Nez. L’effet Gros Nez c’est ……. Ben non, vous n’aurez qu’à lui demander.
Un des grands plaisirs de ces salons et de rencontrer « en vrai » des gens qu’on ne connaît que par internet interposé, ou qu’on voit peu. Plaisir de discuter avec Biblio Manu et Jeanjean, mes potes de blog. Plaisir de retrouver les copains de 813. Plaisir de discuter avec Dominique Manotti, Marc Villard, Fabienne Ferrère, Hervé Le Corre, Giovanni Zuccha, Carlos Salem, Jeronimo Tristante, Marin Ledun, DOA…
Plaisir de découvrir le numéro 108 de la revue 813 consacré au TOP 100 de l’association (je vous en reparle dans la semaine).
Plaisir de faire un mini interview avec José Manuel Fajardo, de suivre celui de Christian Roux et celui du Grand Monsieur (il en a marre qu’on l’appelle grand-père …) du polar italien, à savoir Loriano Macchiavelli. Grand Monsieur vraiment, classe, drôle, modeste, chaleureux, humain … passionnant.
Plaisir, un matin au café, d’échanger quelques mots avec Piergiorgio Di Cara, et de s’apercevoir que ce colosse impressionnant (coupe GI, carrure de troisième ligne) est adorable. On a même eu droit au récit rocambolesque de la seule fois où il c’est fait braquer par des voleurs palermitains. Une histoire à chute qui ferait une excellente nouvelle …
Plaisir de jouer de la musique le samedi soir, avec des copains (musiciens) pour d’autre copains (polardeux).
Plaisir de voir les amis venir sur le salon, de pouvoir leur présenter les auteurs qu’on aime, et de les voir repartir les bras alourdis par les bouquins.
Plaisir d’animer une rencontre au côté de Claude Mesplède. D’entendre les « nouvelles voix » de la série noire (DOA, Marin Ledun et Ingrid Astier), et d’admirer DOA dans un exercice très anglo-saxon : l’art de l’esquive face à quelqu’un qui veut absolument lui faire dire qu’il est un auteur « engagé ». Je fais le malin, mais c’est juste que je m’y suis cassé les dents deux ou trois fois, avec des anglo-saxons … Et si vous lisez bien DOA … il ne propose certainement pas de réponses, mais pose des questions, et pas n’importe lesquelles …
Voilà, et maintenant plaisir, aussi, de retourner au calme … La page est tournée, jusqu’à l’an prochain. Cet avis, ce ressenti, sont bien entendu très, très subjectifs. Si vous étiez là, auteur, lecteur, passant ordinaire, votre avis m’intéresse.